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Trump, la Fed et le marché : pourquoi notre vigilance reste maximale

Chez Capital Conseils², nous avons toujours défendu l’idée que la politique et les marchés sont indissociables. Les décisions des grandes banques centrales ne sont pas de simples “réponses économiques”, elles sont aussi — parfois surtout —

le fruit de stratégies politiques.

Et l’actualité récente nous donne raison.


Trump, le bulldozer des négociations

Le 7 août 2025, Donald Trump a décidé de nommer Stephen Miran, son conseiller économique, au Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine (Fed). Ce “recess appointment” lui permet d’occuper immédiatement le siège laissé vacant par Adriana Kugler, et ce jusqu’au 31 janvier 2026, sans attendre la confirmation du Sénat.

Pour beaucoup d’observateurs, il s’agit d’un geste calculé : installer un allié au cœur de la Fed pour peser sur les décisions de Jerome Powell, notamment en matière de baisse des taux.Trump ne négocie pas, il impose — et il le fait vite.


Pourquoi nous l’avions anticipé

Dans nos analyses, nous évoquons depuis longtemps le risque d’une remise en cause de l’indépendance de la Fed.Les marchés aiment croire à la neutralité des banques centrales, mais l’histoire nous enseigne que le pouvoir politique peut — et sait — s’immiscer dans leur fonctionnement lorsque l’enjeu est stratégique.

Nommer un conseiller loyal plutôt qu’un profil neutre est un signal fort : le marché doit désormais intégrer la possibilité que la politique monétaire américaine devienne plus accommodante… pour des raisons électorales autant qu’économiques.


Scénarios de marché : notre projection

Contrairement aux “balises” classiques de notre métier, qui invitent souvent à tempérer les inquiétudes, nous préférons envisager les conséquences réelles de ce type de décision.

Facteur

Projection (vision Capital Conseils²)

Taux d’intérêt

Pression baissière accrue. Anticipation d’une détente monétaire dès l’automne, même en l’absence d’arguments macroéconomiques solides.

Courbe des taux

Risque de pentification : baisse rapide des taux courts sous impulsion politique, maintien des taux longs par méfiance des investisseurs.

Dollar US

Affaiblissement probable si la Fed cède trop vite aux pressions, renforçant mécaniquement l’attrait des matières premières.

Or et actifs refuges

Progression de l’or et regain d’intérêt pour les valeurs refuges, en réaction à l’incertitude sur l’indépendance monétaire.

Volatilité

Hausse de la volatilité sur les marchés obligataires et devises. Risque accru de mouvements erratiques liés aux annonces politiques.

Pourquoi notre pessimisme est assumé

Le métier veut que l’on rassure : rappeler que les marchés “intègrent tout”, que la Fed saura résister, que les fondamentaux finiront par prévaloir.Mais chez Capital Conseils², nous savons que les fondamentaux peuvent être temporairement balayés par la stratégie politique, surtout lorsqu’elle est menée au bulldozer.

Notre objectif n’est pas de surfer sur la peur, mais d’anticiper lucidement pour protéger et positionner les portefeuilles de nos clients. Et cette lucidité commande aujourd’hui la prudence.


Conclusion : vigilance renforcée

La nomination de Stephen Miran à la Fed n’est pas un simple fait divers institutionnel. C’est un signe clair d’une présidence prête à influer directement sur la politique monétaire américaine.Pour les investisseurs, cela implique de réévaluer les risques et opportunités, non seulement à travers la grille macroéconomique, mais aussi — et peut-être surtout — à travers la lecture politique.

Chez Capital Conseils², nous restons convaincus qu’anticiper ces dynamiques est la meilleure garantie de performance durable dans un monde où la frontière entre économie et politique s’efface chaque jour un peu plus.

 
 
 

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